En 1436, Ennelin
zu der Iserin Thüre, noble patricienne strasbourgeoise, porta
plainte devant le Tribunal ecclésiastique de Strasbourg pour
rupture de promesse de mariage. On ne sait exactement si la plainte
aboutit. Mais un commentateur nommé Johann Daniel Schöpflin,
qui ayant trouvé dans le Livre de la taxe des vins de Strasbourg,
qu'une certaine Ennel Gutenberg avait acquitté cette taxe vers
1442, en déduisit que le procès s'était terminé
par un mariage.
Cette théorie
qui a le mérite d'associer plus étroitement encore
Gutenberg à Strasbourg, ne semble malheureusement pour les
Alsaciens pas très fondée. Les arguments recensés
par Guy Bechtel, ne laisse guère de doute, le principal étant
que l'on retrouve trace ultérieurement dans les registres
de Iserin Thüre, avec toutes les apparences d'une célibataire.
Sept ans après sa plainte, elle habite toujours avec sa mère
au Marché au vin. Et d'ailleurs, si elle avait été
mariée à Gutenberg, jamais elle n'aurait dû
payer la taxe de vin, puisque cette dernière n'est payée
que par le chef de famille.
Gutenberg resta
vraisemblablement célibataire toute sa vie. Quand il rentra
à Mayence, il n'abandonna donc pas femme et enfants. Le fait
qu'Adolf de Nassau le prit parmi ses gens de cour ne fait que renforcer
l'innocence de Gutenberg.