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Honoré de Balzac
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L'imprimerie de province

« Je suis David Séchard, imprimeur du roi à Angoulême, et dont le nom se lit sur tous les murs en bas des affiches. Pour les personnes de cette caste [les nobles], je suis un artisan, un négociant, si tu veux, mais un industriel établi en boutique, rue de Beaulieu, au coin de la place du Mûrier. ». Tel se définit David, fils de l'imprimeur d'Angoulême, qui va reprendre l'atelier de son rapace de père. Balzac décrivait ainsi le nez de ce dernier: « Son nez avait pris le développement et la forme d'un A majuscule corps de triple canon (...) »

Homme enthousiaste et simple, son prote Cérizet dit de lui que « ce n'est pas un homme à chercher des capitales dans son bas de casse », il se consacre à l'invention d'un nouveau type de papier, plus économique à produire. 

Ce faisant, il va délaisser son imprimerie, laissant à sa femme Eve le soin de faire tourner leur petite affaire, concurrencée par l'autre imprimerie de la ville, celle des frères Cointet. Finalement, il devra céder son affaire. L'évaluation de liquidation de l'imprimerie Séchard donnait l'estimation suivante: « les caractères de l'imprimerie pesant cinq milliers valaient, au prix de la fonte, deux mille francs. Les trois presses valaient six cents francs. Le reste du matériel eût été vendu comme du vieux fer et du vieux bois. »